Le bonheur est dans le prĂ©. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite. Il va filer. Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer. Dans lâache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite, dans lâache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer. Sur les cornes du bĂ©lier, cours-y vite, cours-y vite, sur les cornes du bĂ©lier, cours-y vite. Il va filer. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite, sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer. De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite, de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer. Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite, saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filĂ© ! Paul Fort Retour PoĂšmes enfant Interactions du lecteur
Lasalle sâest toutefois remplie, et la chaleur et la spontanĂ©itĂ© de ce public ont eu tĂŽt fait de faire oublier aux organisateurs ce dĂ©fi de la frĂ©quentation. Car le partage, la connivence et le respect ont Ă©tĂ© de mise. Je vous le dis : ce bonheur-lĂ qui nous fait courir les salles Ă©tait au rendez-vous. Sans doute chacun aura-t-il goĂ»tĂ© diversement les trois concerts, offrant des
Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, cours Le bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, cours-y vite! Câest le conseil de notre interlocuteur Monsieur Nermin VuÄelj 43, maĂźtre de confĂ©rences en littĂ©rature et culture françaises dans la FacultĂ© de philosophie Ă NiĆĄ. Il a une ambition en mĂȘme temps trĂšs simple et trĂšs difficile dans la vie â il veut ĂȘtre lui-mĂȘme. Les Ă©tudiants en Serbie ne peuvent pas bien connaĂźtre la littĂ©rature française, et la culture française en gĂ©nĂ©ral, aprĂšs leur enseignement primaire et secondaire qui se borne Ă quelques auteurs français et leurs Ćuvres MoliĂšre, Balzac, Camus et quelques personnages historiques et les Ă©vĂ©nements absolutisme de Louis XIV, RĂ©volution française, NapolĂ©on. Je pense quâils entendent, pour la premiĂšre fois, parler Montaigne, Racine, Diderot, Stendhal, Gide, ou VercingĂ©torix, affaire Dreyfus, la RĂ©sistance, Ă la facultĂ©, plus prĂ©cis â aux Ă©tudes de la langue et littĂ©rature françaises...» - raconte ce docteur Ăšs Lettres. JE NâAI PAS CHOISI LE FRANĂAIS, CâEST LE FRANĂAIS QUI MâA CHOISI!» Ă lâĂąge de treize ans, aprĂšs deux ans dâapprentissage, tout dâun coup, il sâest rendu compte de son amour pour le français et quâil le rendait heureux. Nous croyons que tous les francophiles sont dâaccord avec lui Ă mes oreilles, câĂ©tait la plus belle langue du monde quâon puisse entendre.» Tout le monde a un enseignant prĂ©fĂ©rĂ© et grĂące Ă lui on choisit souvent sa future profession. Son enseignante prĂ©fĂ©rĂ©e Cana, qui enseignait le français, lui avait appris beaucoup de choses 1 elle Ă©tait laborieuse et exigeante, ses cours Ă©taient fort intĂ©ressants.» Ă son tour, en tant que professeur de français Ă lâĂ©cole primaire, il apliquait ses mĂ©thodes de travail. Il nous raconte que câĂ©tait lâadministration dâĂ©cole qui partageait les classes dâĂ©lĂšves entre le français et le russe CâĂ©tait prĂ©vu dâĂȘtre le russe, comme notre institutrice nous avait appris, dâun ton irritĂ©, Ă la fin de lâannĂ©e scolaire. Ă cet effet, je me prĂ©parais pendant les vacances jâai trouvĂ© un manuel de russe et cherchĂ© Ă apprendre Ă lire en russe. Ă la rentrĂ©e, une surprise merveilleuse lâadministration dâĂ©cole a dĂ©cidĂ© que notre classe devait apprendre la langue française. Donc, je nâai pas choisi le français, câest le français qui m'a choisi.» LES DEUX CULTURES Son premier sĂ©jour en France nâĂ©tait quâune visite touristique dâune semaine Ă Paris GuidĂ© par lâinstinct, et comme Alice au Pays des merveilles je me suis trouvĂ© devant Le Louvre. Jâai passĂ© six heures au Louvre et jây suis revenu le jour suivant. La visite du chĂąteau de Versailles a suscitĂ© les rĂ©flexions sur la grandeur de la civilisation française, sur le sentiment des rois et des reines qui se prenaient sans doute pour les dieux dâHomĂšre â capricieux, voluptueux, fĂ©roces. Jâai rĂ©flĂ©chi Ă tout le sang versĂ© des mortels, des vilains», pour avoir construit ce temple de la vanitĂ© royale.» Ă Paris il Ă©tait fascinĂ© par des dictionnaires et des encyclopĂ©dies Hachette, Larousse, Le Robert... je me suis dit que jâĂ©tais Gulliver au pays des gĂ©ants. Nous nâavons aucun dictionnaire encyclopĂ©dique de la langue serbe.» Serbes et Français sont deux peuples amicaux depuis toujours et ils partagent beaucoup de chose entre eux. Câest parce que la vraie culture ne connaĂźt pas les frontiĂšres nationales. Le vrai commencement des lettres serbes nâĂ©tait quâau XIXe siĂšcle. La France a vĂ©cu jusquâĂ lĂ les siĂšcles des gĂ©nies. Quand la France vivait le classicisme et les LumiĂšres, nous Ă©tions toujours dans la poĂ©sie Ă©pique, c'est-Ă -dire au Moyen Age... Mais, cela ne diminue pas la haute valeur de notre culture. Au contraire. Nous avons MeĆĄa SelimoviÄ, MiloĆĄ Crnjanski et Ivo AndriÄ, qui sont Ă la hauteur de Stendhal, Balzac et Proust. Sterija est notre MoliĂšre. Au moment oĂč le cinĂ©ma français Ă©tait marquĂ© par la Nouvelle Vague, le cinĂ©ma yougoslave Ă©tait connu dans le monde par sa Vague Noire...» Monsieur VuÄelj sur lâinfluence française chez nous Ă la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle, beaucoup de grands noms de la culture serbe avaient fait leurs Ă©tudes en France Ă©lĂšves français». Pour 2 les Serbes de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, le français Ă©tait la langue vĂ©hiculaire des connaissances du monde entier.» Nous rappelons que plus de Ă©lĂšves en Serbie quant Ă lâenseignement primaire et secondaire apprennent le français source Politika. Notre interlocuteur aussi croit que la culture française est populaire en Serbie La culture française est prĂ©sente parmi les Serbes au niveau diplomatique, puis restreinte aux Ăźlots des esprits raffinĂ©s, tels que les quatre chaires dâĂ©tudes françaises de lâenseignement universitaire et les Ă©coles françaises Ă Belgrade.» La nouveautĂ© qui lâencourage ce sont les classes dans quelques lycĂ©es serbes oĂč on enseigne aux Ă©lĂšves lâhistoire, la gĂ©o ou la chimie en français. Le Concours de la chanson franophone, et surtout le festival francophone de théùtre Ă Novi Sad sont les manifestations prĂ©fĂ©rĂ©es de Monsieur VuÄelj. Quand on parle sur le cadre de promotion de la francophonie, il a notĂ© quâil faut suivre lâexemple de lâAllemagne dans ce domaine Ă propos de la langue allemande. Ce maĂźtre, qui dans le temps libre adore lire les bouquins, Ă©couter de la radio et regarder les films, trouve quâaujourdâhui les bouquins français en Serbie sont beaucoup plus chers quâen France Quand jâĂ©tais Ă©tudiant, il y avait des rayons livres françaisâ dans les librairies de Belgrade. Aujourdâhui, câest trĂšs rare...» On ne connaĂźt pas la musique française il pense que ZAZ, par exemple, trĂšs connue et populaire en Serbie, ne reprĂ©sente que lâexception de la rĂšgle. Quant aux films la situation, malheureusement, nâest pas trĂšs diffĂ©rente La connaissance du cinĂ©ma français chez les Serbes dâaujourdâhui se rĂ©duit aux Visiteurs, Taxi 1, 2, etc., et AstĂ©rix. On connaĂźt Audrey Tautou en tant quâAmĂ©lie Poulain, Jean Reno par ses rĂŽles holywoodiens et GĂ©rard Depardieu par son passeport russe.» SOYEZ ĂPRIS DU FRANĂAIS ET AMUSEZ-VOUS BIEN! Durant ses sĂ©ances, dont nous Ă©tions tĂ©moins, Monsieur VuÄelj faisait revivre certaines Ă©poques d'histoire et de littĂ©rature françaises. Faire le choix des Ă©vĂ©nements Ă analyser, câest faire comprendre lâesprit dâun moment ou dâun siĂšcle ou de la nature humaine en gĂ©nĂ©ral» - ajoute-t-il. Stefan ZdravkoviÄ 3 Lebonheur est dans le prĂ©, Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le prĂ©. Ah la vache ! Il a filĂ© Lâamour vache est dans le prĂ©, Nous invite, nous Ă©vite. Le Fini l'Ă©tĂ© et son cortĂšge de luxuriants festivals. Qu'Ă cela ne tienne vive l'automne oĂč Le bonheur est dans le prĂ© »! DerriĂšre cette appellation rĂ©jouissante se cache la premiĂšre Ă©dition d'une fiesta de trois jours, Ă©clectique et conviviale. Elle aura Ă©videmment lieu dans un prĂ© oĂč l'association Paroles et Musique du Corong prendra quand mĂȘme le soin de dresser un chapiteau de 2000 places on n'est jamais trop prudent. Il se situe sur un terrain jouxtant l'auberge Ty Pikouz, dans la commune de Saint-NicodĂšme, proche de Callac. Au menu vendredi, samedi et dimanche fest-noz, reggae-trans, balade, foire bio et musiques du monde. Le tout sous le regard bienveillant de l'Ă©tonnant menhir chevelu un lierre centenaire lui tient lieu de coiffure, rĂ©sidant permanent du site du festival. Vendredi 22 Fest-noz dĂšs 21 h, avec une affiche du tonnerre. On y retrouvera les frĂšres Morvan, dont la ferme de BĂŽtcol est toute proche. Autres locaux rĂ©putĂ©s et prĂ©sents, les frĂšres Guichen. Ce vendredi soir, c'est Jean-Charles seul qui entrera en action, au sein de l'explosif trio de guitares PSG P comme Jacques Pellen, S comme SoĂŻg SibĂ©ril, G comme Jean-Charles Guichen. Sept autres formations guideront les danseurs jusque tard dans la nuit Skeduz Ă©galement le lendemain Ă Brasparts ; lire en page 4, les sonneurs Durassier-Kergosien, les chanteuses Flohic-Corbel, le duo Perroches-Morvan accordĂ©on et flĂ»te + trois jeunes groupes au talent Ă©vident, AzĂ©lice, Skolidi et Kalon Breizh. 40 F. Samedi 23 Reggae-trans au programme Ă partir de 21 h. TĂȘtes d'affiche et programmĂ©s Ă 23 h 30, les Hilight Tribe ne seront pas dĂ©paysĂ©s. Ils avaient sĂ©journĂ© Ă Ty Pikouz autour de leur passage trĂšs remarquĂ© Ă la derniĂšre Ă©dition des Vieilles Charrues de Carhaix. Lire aussi page 4. Deux autres formations mettront le prĂ© en transe Green Waters et Narayana. Green Waters, sextet de Saint-NicodĂšme mĂȘme, pratique des mĂ©langes Ă base de blues, de jazz, de rock et de funk. Les Vannetais de Narayana suivront. Ils sont devenus une valeur sĂ»re de la scĂšne reggae-ska. 50 F. Dimanche 24 Balade musicale Ă 10 h Ă la dĂ©couverte des gorges du Corong. Les organisateurs du festival tenaient absolument Ă partager avec le public le coup de coeur qu'ils Ă©prouvent pour ce site magique du Kreiz-Breizh. Foire bio nature toute la journĂ©e. Los Trognos Coulos animera un apĂ©ro-fanfare prĂ©cĂ©dant le repas bio servi sous chapiteau adultes 120 F ; enfants 35 F. L'aprĂšs-midi, poursuite de la visite des stands, animations pour enfants jeux, maquillage, promenades Ă cheval... et feu d'artifice de musiques du monde dĂšs 13 h. Les concerts 60 F verront se succĂ©der sur scĂšne - Veillon-Riou, fameux duo celtique flĂ»te traversiĂšre-guitare ; - un groupe surprise 14 h 15 ... - Le Guichen Quartet 15 h 30, composĂ© de Jean-Charles le guitariste, de son frangin accordĂ©oniste FrĂ©dĂ©ric, du bassiste StĂ©phane De Vito qui faisait avec eux les belles nuits d'Ar Re Yaouank, ainsi que du percussionniste Dominique Molard ; - Bashavav 17 h, un quartet tourbillonnant aux humeurs balkaniques ; - SimĂ©on Lenoir 18 h 15, le laurĂ©at des Jeunes Charrues 2000 ; - Yog Sothoth 19 h 45, groupe d'ethno-world-jazz accueillant pour la circonstance un invitĂ© prestigieuxx, Jacques Pellen ; - Lokarn 21 h 30, formation de Rostrenen au rock ardent. Vendredi, samedi et dimanche, Le bonheur est dans le pré», alors, comme l'Ă©crivait le poĂšte Paul Fort, cours-y vite, cours-y vite»Lebonheur Ă©tait dans le prĂ©, cours y vite cours y vite, le bonheur est dans le prĂ©, cours y vite il va filer Des sourires, des Ă©clats de rires, des chambrages tous azimuts, de vrais gamins dans un magasin de jouets avec les papas et la maman dans les tribunes : Monique, pâtit Claude, Pascal, Gilles, Claude, Cham, Philou, Jean-Paul, Arnaud, Jean-Luc,
Revenons Ă Dakar. Ce qui fut extraordinaire ce fut lâarrivĂ©e dans la rade sur le paquebot Le Foucault des Chargeurs RĂ©unis, le bateau majestueux devant GorĂ©e, lâarrivĂ©e au port sous le soleil, les hangars et tous ceux qui nous attendaient. Ce fut mon premier contact avec le avions embarquĂ© Ă Bordeaux, le paquebot Ă©tait plein dâenfants de tous ces coopĂ©rants qui allaient faire oublier le passĂ© colonial de la France et aider le pays Ă se dĂ©velopper. Tous jeunes, plein dâidĂ©al mĂȘme si certains nâĂ©taient attirĂ©s que par de bons salaires. Nos parents y croyaient, eux, Ă lâavenir du SĂ©nĂ©gal et nous partions pour une belle qui se prolongea. Nous Ă©tions dans une petite Ă©cole prĂšs de lâaĂ©roport de Yoff, oĂč jâavais comme maĂźtresse Madame Campistrous sic . Elle portait avec assurance son drĂŽle de nom et se dĂ©vouait pour ses Ă©lĂšves. Nous avions par exemple un petit jardin oĂč nous faisions pousser des arachides, du manioc ou du sorgho que nous arrosions dĂ©votement, je me souviens comme la terre Ă©tait sĂšche et craquelĂ©e. Je me rappelle ces aprĂšs-midis du samedi oĂč nous brodions nos Ćuvres, moi jâavais dessinĂ© des Ă©pis de blĂ©s et je rĂȘvais doucement Ă la France sous la varangue fleurie de bougainvillĂ©s. Nous prĂ©parions avec acharnement le certificat dâĂ©tudes, diplĂŽme trĂšs important pour beaucoup dâĂ©lĂšves qui nâallaient pas aller plus avant. Comme câĂ©tait leur derniĂšre annĂ©e dâĂ©tudes, nous Ă©tudions comment allaiter un bĂ©bĂ©, comment disposer un petit lit sous le manguier pour que le bĂ©bĂ© soit Ă lâabri des bĂȘtes. Il y avait plusieurs chapitres sur les maladies tropicales et jâĂ©tais terrifiĂ©e Ă la pensĂ©e dâavoir la lĂšpre, jâavais une tache rose insensible me semblait-il, jâavais beau me piquer avec une Ă©pingle, je ne sentais rien. Il faut dire quâĂ Dakar il y avait plein de lĂ©preux qui mendiaient, tendant leurs mains atrophiĂ©es vers nous. Comme jâĂ©tais plus petite, jâĂ©tais Ă la hauteur de ces enfants qui nâavaient plus de jambes et se dĂ©plaçaient dans des petites y avait aussi autre chose qui mâintriguait câĂ©tait ces bagnards en uniforme bleu qui cassaient des cailloux et se dĂ©plaçaient avec peine, attachĂ©s quâils Ă©taient Ă un boulet. Il y avait des blancs et des noirs, je crois. Je les plaignais beaucoup dâĂȘtre ainsi en plein câĂ©tait notre premier sĂ©jour Ă Dakar. Nous habitions une villa au Virage . Il y avait la route, la dune et la mer. Nous en sentions lâiode et nous traversions sans problĂšme la route, il y avait peu dâautos Ă cette Ă©poque lĂ . La dune Ă©tait immense, nous y creusions des trous, nous y avions trouvĂ© le crĂąne dâun zĂ©bu. Une fois, des milliers de sardines Ă©taient venues sâĂ©chouer et les femmes de Yoff et de NâGor en emplissaient leurs allions Ă lâĂ©cole Ă pied et traversions un territoire de brousse oĂč nous apercevions des chacals. Une fois, une de mes sĆurs avait Ă©tĂ© attaquĂ©e par un charognard. On avait pensĂ© quâils avaient Ă©tĂ© attirĂ©s par ses cheveux y avait un grand virage oĂč se trouvait un restaurant. Un jour, en rentrant de lâĂ©cole, nous avons trouvĂ© un gros chien qui semblait nous attendre. Nous avons eu peur, tout dâabord mais maman nous a rassurĂ©s et il est devenu notre grand copain. Quand nous allions nous baigner, il nous accompagnait, nous avions trouvĂ© une petite crique idĂ©ale. Il se postait Ă lâentrĂ©e de la crique et quand on dĂ©passait une certaine limite, il poussait un gros soupir et se mettait Ă lâeau câĂ©tait un St Bernard et il faisait son boulot de Saint Bernard, nous nâaurions pas Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©s quâil porte un petit tonneau Ă son cou et quâon puisse y boire du rhum !Un jour, on nous a annoncĂ© quâil y avait une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre jaune. CâĂ©tait ennuyeux car une de mes sĆurs avait de lâasthme et ne pouvait ĂȘtre vaccinĂ©e. Les autoritĂ©s nây sont pas allĂ©es de main morte des avions dĂ©versaient du DDT, on voyait de grandes nappes au dessus de la petite colline et tous nos oiseaux enfermĂ©s dans une belle cage sont mortsâŠA la fin de lâannĂ©e, jâai passĂ© le certificat dâĂ©tudes et je lâai rĂ©ussi ! Notre institutrice avait louĂ© un petit car et nous avait tous amenĂ©s Ă Ouakam oĂč avait lieu lâexamen. Jâai eu une faute Ă ma dictĂ©e car le sĂ©nĂ©galais qui la lisait avait un fort accent et lâon nâavait pas su si câĂ©tait le creux ou le cĆur de la brousse⊠Le bonheur est dans le prĂ©. Cours-y vite, cours-y bonheur est dans le prĂ©, cours-y vite, il va filer. Paul Fort JeanPierre Dufau, le dĂ©putĂ©-maire de la commune, a continuĂ© sur le bonheur en faisant rĂ©fĂ©rence Ă Paul Fort et son cĂ©lĂšbre poĂšme « Le bonheur est dans le Les mois de juillet et aoĂ»t Ă©voquent pour beaucoup le soleil, la dĂ©tente et les vacances. Bien entendu, cela dĂ©pend de la partie du globe dans laquelle vous vivez et souvent aussi de votre situation familiale et de vos occupations professionnelles. Quelque soit votre situation, voici pour juillet et pour aoĂ»t 2 dossiers trĂšs pratiques pour mieux vivre nos relations dans le couple mais aussi dans la famille. Attention, si vous nâaimez pas le changement, mieux vaut ne pas lire ces dossiers et surtout ne pas les appliquer dans votre vie ! Câest explosif ! Vous allez tellement changer que les autres ne vous reconnaĂźtrons plus ! 1. Les problĂšmes existent dans nos relations. Acceptez que vous en faites partie ! Vous avez donc un rĂŽle Ă jouer dans cette difficultĂ©. Pas seulement lâautre ! 2. La volontĂ© de changer est au cĆur de toute bonne relation. Si vous pensez que câest lâautre qui doit changer, vous nâobtiendrez que des rĂ©sistances de sa part. 3. Dans lâĂ©motion, certains mots engendrent beaucoup de maux dans nos relations et creusent de profondes blessures. En voici quelques uns Tu ne mâaimes pas vraiment », Tu fais toujours⊠», Tu fais jamais » Rien de bon » Je mâen fiche » Va trouver quelquâun dâautre, si cela ne te plait pas »⊠4. Chacun est responsable de gĂ©rer ses propres Ă©motions, ses paroles, ses actions et ses rĂ©actions. Inutile de rejeter la faute sur lâautre. Si vous vous ĂȘtes mis en colĂšre, admettez que vous avez heurtĂ© par vos paroles blessantes, vos gestes violents ou votre attitude hautaine et orgueilleuse. Si vous avez boudĂ©, admettez que vous vouliez manipuler et contrĂŽler par votre silence et votre mutisme. Galates 6 5 et Jacques 1 13-15 5. Attention en faisant ressortir les vieilles disputes ! Câest trĂšs dangereux. A la maison, nous utilisons lâexpression faire sortir tout ce qui est dans le siphon du lavabo » Câest une image qui explique lâidĂ©e de revenir sur de vieilles affaires dĂ©jĂ rĂ©glĂ©es, ça sent trĂšs mauvais ! Les histoires sont Ă rĂ©gler au jour le jour, le pardon demandĂ© Ă accorder. Ne revenons pas dessus le jour oĂč la situation devient tendue et que cela nous arrange. RĂ©glĂ©, câest rĂ©glĂ© ! JĂ©rĂ©mie 6. Si plusieurs problĂšmes surgissent, faites vos prioritĂ©s et rĂ©glez un problĂšme aprĂšs lâautre sans en oublier aucun. 7. Vivez au prĂ©sent et non pas dans le passĂ©. 12-14 ; EsaĂŻe 43,25 8. Le sourire appelle le sourire. La tendresse appelle la tendresse et la gentillesse, la gentillesse. Concentrez-vous donc sur les points positifs plutĂŽt que sur le cĂŽtĂ© nĂ©gatif des personnes ou des Ă©vĂšnements. Philippiens 4 8 9. Il y a mille maniĂšres de communiquer avec lâautre. Parler est important mais câest seulement une possibilitĂ©. Pourquoi ne pas essayer dâĂ©couter attentivement ? Pourquoi ne pas essayer dâĂ©crire un petit mot pour exprimer le sentiment qui est dans votre cĆur ? Avez-vous pensĂ© Ă communiquer par lâaction aide ou en faisant un cadeau sans autre raison que de montrer votre sentiment dâamour ? Ce nâest pas grand-chose me direz-vousâŠpour ma part, je vous confirme ça marche et câest magique ! 10. LâintimitĂ© entre deux personnes concerne dâabord lâexpression des sentiments et des Ă©motions. Câest le cĆur de la relation. Cela commence par raconter des circonstances banales de la journĂ©e travail, activitĂ©sâŠ. La personne qui Ă©coute attentivement essaye de comprendre le sens cachĂ© derriĂšre les paroles. Celui qui parle se sent compris⊠et est invitĂ© Ă aller plus loin et peut enfin exprimer ses sentiments. Mais ce nâest pas facile, car rĂ©vĂ©ler nos sentiments, câest rĂ©vĂ©ler ce qui est au plus profond de notre cĆur. Il faut beaucoup de confiance en lâautre et surtout la certitude quâil ne fera pas un jour dâorage, usage contre moi de ce que je lui ai confiĂ© ! 11. Connaissez vous la rĂšgle dâor ? Câest Matthieu 7 12 Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes ou les femmes, note du rĂ©dacteur vous fassent , faites-le vous-mĂȘmes pour eux⊠» Que dĂ©sirez-vous que votre conjoint fasse pour vous ? Aimeriez-vous que votre conjoint vous dise la vĂ©ritĂ© ? Quâil vous demande votre avis ? Quâil vous aide quand vous en avez besoin ? Quâil ait des gestes affectueux et pleins de tendresse envers vous ? Quâil vous remercie pour vos services ? âŠeh bien⊠à vous de jouer ! Faites de mĂȘme pour lui ou pour elle ! 12. Finalement, un principe biblique trĂšs puissant vous permet dâavancer dans votre dĂ©termination Ă aimer lâautre Faites-leur du bien et prĂȘtez sans rien espĂ©rer recevoir en retour » Luc 6 35 Dans mes relations avec mon conjoint, dans ma famille ou avec mes amis, jâinterprĂšte ce verset comme une exhortation Ă donner et Ă donner encore sans pour autant attendre en retour de la reconnaissance pour lâamour, la tendresse, la gentillesse ou lâaide que jâai pu apporter. Je le fais parce que je les aime ! Bien entendu, cela est trĂšs beau et parait mĂȘme tellement idĂ©aliste. Je ne connais pas dâautre puissance que la puissance de vie de JĂ©sus Christ dans un homme ou une femme qui puisse lui permettre de vivre cette rĂ©alitĂ©. Le dossier du mois dâAoĂ»t vous apportera quelques idĂ©es sur le romantisme et comment le favoriser dans notre couple.